TESTAMENT: "Para Bellum" Nouvel album pour l'automne...

On le sait tous, si TESTAMENT était arrivé plus tôt sur la scène Thrash-Metal ( "The Legacy", son 1er album, est sorti en Avril 1987 ), on aurait eu droit à un BIG5. Si le groupe existe depuis 1983, il lui aura fallu quelques années pour trouver un line-up stable, avec l'arrivée du guitariste virtuose Alex Skolnick ( élève de Joe Satriani comme un certain Kirk Hammett avant lui ) et surtout de ce qui deviendra la marque de fabrique du groupe, l'imposant et emblématique Chuck Billy, que Steve Souza présentera à Eric Peterson et Louie Clemente avant de rejoindre Exodus. La suite, on la connaît, nos Californiens resteront à jamais les outsiders du mouvement de la Bay Area, malgré leur talent et des albums de qualité.

Près de 4 décennies plus tard avec quelques années de pause au cours de leur carrière, TESTAMENT est de retour pour son 14e album, "Para bellum" tiré de la fameuse phrase en latin, Si Vis Pacem Para Bellum, Qui veux la paix Prépare la Guerre... Tout un programme !

Même si le groupe ne s'est pas lancé dans un concept-album pompeux et donneur de leçon comme peut le faire le progressisme et le wokisme depuis des années maintenant, il fait un état des lieux sur le chaos actuel, ou l'Homme semble avoir perdu le contrôle sur ses propres créations, qu'elles soient technologiques, spirituelles ou sociales. Comme on peut en avoir un aperçu ci-dessous avec le clip 'Infanticide A.I.', on aura droit à un disque de Thrash-Metal pur jus, rapide et belliqueux, presque Black-Metal dans l'esprit, qui n'est pas sans nous rappeler l'agressivité d'un certain "The Gathering" sorti en 1999. Un Chuck Billy plus en forme que jamais entre growls et chant clair maîtrisé, ces riffs du duo Skolnick & Peterson à la fois lourds et incisifs, ainsi qu'une base rythmique qui en impose entre la technicité d'un Steve DiGiorgio et la fougue du petit nouveau derrière les fûts, Chris Dovas.

"Para Bellum" sortira donc le 10 Octobre 2025 via Nuclear Blast, et il est déjà disponible en précommande dans différentes versions, avec un artwork toujours sublime de Eliran Kantor, qui semble être une métaphore visuelle de la croyance aveugle et de l'auto-destruction. Même si le magicien Jens Bogren s'est occupé du mix final, c'est bien le producteur/ingénieur du son Juan Urteaga qui s'est occupé de l'enregistrement dans son antre, le Trident Studios à Pacheco en Californie. Connu pour son travail avec des groupes aussi divers que Machine Head, Exodus ou encore Cattle Decapitation, il a assuré la captation des performances individuelles des musiciens, alliant la qualité sonore brute à la cohérence technique, tout en maintenant l'identité sonore de TESTAMENT. On l'oublie souvent, mais le travail de producteur est primordial, car c'est souvent le bon choix fait par le groupe qui fait le bon disque. Le "Black Album" de Metallica aurait-il été le même sans Bob Rock, sûrement pas, tout comme Iron Maiden n'aurait peut-être pas eu la trajectoire et le succès qu'il a eu à ses débuts sans Martin Birch, mais je m'éloigne du sujet... ( bien qu'il s'agisse d'un thème intéressant à aborder ! )

On en finit avec la tournée européenne de TESTAMENT en Octobre 2025 ( sans date française malheureusement ) aux côtés d'un autre vétéran, Obituary, ainsi qu'en ouverture Destruction & Goatwhore. Eric Peterson a déjà annoncé que le groupe jouerait ses classiques évidemment, agrémentés de quelques nouveaux morceaux et de raretés également. Destruction ne devrait d'ailleurs pas tarder dans le même créneau à sortir son nouvel album et Obituary devrait présenter un set basé sur le mythique "Cause of Death"...