2 Mars 2009
Comme une majorité de metalleux, j'ai découvert TREPALIUM en 2006 lorsque celui-ci a sorti son deuxième album 'Alchemik Clockwork Of Disorder', qui lui sortait 2 ans après un premier opus, 'Through The Absurd'. Et comme la plupart de ceux qui avaient jeté une oreille sur ce disque à la pochette baroque, j'avais été désarçonné par la richesse musicale qui le composait, avec notamment un côté froid et torturé dans les rythmiques, mais qui sortait du lot notamment grace à ces plans jazzy venus d'ailleurs...
Nous voici donc 3 ans plus tard, au stade on le sait tous, difficile à passer qu'est le cap du troisième album. Pour cela, le groupe semble s'être préparé puisque celui-ci, après avoir tourné avec la crème du Metal Extreme Européen (Gojira, Misanthrope, Aborted et autres Behemoth...) a quitté Holy Records pour rejoindre un des labels français les plus actifs, Season Of mist.
Commençons pour une fois par parler de cette artwork, qui je trouve représente assez bien le style du groupe. Nous voici en présence d'un clown inquiétant, quelque peu schizophrène, et qui n'est pas sans me rappeler le Joker du film 'The Dark Knight'... Ce qui, reporté au niveau strictement musical est finalement assez proche de ce que nous proposent nos Poitevins.
Si TREPALIUM oeuvre dans un Death-Metal toujours aussi barré, il apporte avec cette nouvelle offrande, un coté groovy qui vous saute à la gueule, notamment sur ce "Daddy's Happy" qui ouvre les hostilités de fort belle manière. Entre les riffs redondants et ces claviers aériens, Cedric Punda s'époumone en n'en plus finir, bien aidé il est vrai par le jeu tout en finesse de Sylvain derrière son kit batterie. Mais comme la linéarité n'est pas de mise chez nos frenchies, on se retrouve ensuite avec le très lourd "Glowing Cloud" qui ne sera pas sans rappeler un certain Pantera, donc forcément beaucoup plus Power-Metal dans l'esprit!
Pourtant, il faut se rendre à l'évidence, 'XIII' fait parti de ces disques difficiles à assimiler, qui pourrait rebuter certains auditeurs, habitués à s'enfiler des choses beaucoup plus digestes et faciles d'accès. TREPALIUM nous offre ici 12 titres, qu'il faudra prendre un temps certain pour les apprécier pleinement, car possédant une richesse musicale parfois si abondante et généreuse qu'on se demande si nos garçons ne sont pas totalement allumés voire schizos!
Entre des riffs saccadés qui ne sont pas loin de nous rappeler le Mathcore de Meshuggah, d'autres plus barrés qui sont plus proches du Jazz que du Metal traditionnel, et même parfois l'utilisation de la guitare accoustique à des moments précis ( excellent sur "Addicted To Oblivion"), TREPALIUM évolue encore un peu plus ici avec ce nouvel album, qui est un véritable laboratoire d'expérimentations musicales, et finalement on ne va pas s'en plaindre, car pour une fois qu'un groupe ne se limite pas à faire du copier/coller des tendances du moment, c'est plutôt une bonne chose, non?