29 Novembre 2008
Arrivé un peu en avance, le froid dans la file d'attente me fait espérer que l'ambiance à l'intérieur sera chaude. Avec SOILWORK et ONE-WAY MIRROR, cela ne devrait pas être trop demander !
Jouant le même soir que la deuxième date de Slipknot (juste à côté, au Zénith), il est clair que les pronostics ne jouaient pas en faveur des groupes du Trabendo. Heureusement, le public restera assez mobilisé, réussissant à bien remplir la salle (environ 400 personnes pour une capacité de 700, pas mal).
Un peu déçu de ne pas avoir ZIMMER HOLE ce soir qui avait annulé, je me réconforte bien vite avec ANANTA, qui a remplacé au pied levé la place de première partie, tandis que ONE-WAY MIRROR est promu deuxième sur l'affiche.
ANANTA, c'est un groupe de Montpellier, qui envoie carrément le boulet. Alliant Metal Industriel, Thrash et Hardcore, on peut dire qu'il y avait franchement de quoi mettre un sacré bordel dans le pit. Ce qui se vérifie dés le premier break, quelques moshs débutants, alors que les gens continuent à rentrer ! Pour un groupe peu connu et qu'on attendait pas, c'est assez énorme. Trente minutes de pur bonheur et de folie, on en redemande ! Quand je regarde le lendemain sur leur Myspace, je ne m'étonne pas de voir que des membres de ANANTA aient joué avec SCARVE et TRIPOD. On notera sur le show d'ANANTA une bien belle maîtrise du public, et un chant vraiment intéressant, alliant gutturaux à la tonalité hardcore, et chant clair atmosphérique. Ah et puis des solos bien sentis, chapeau !
Je discute un peu avec les gens, et les bons retours me font conclure que je ne suis définitivement pas le seul à avoir apprécié le show des Montpelliérains.
On attend un petit quart d'heure, et c'est reparti pour le show, avec ONE-WAY MIRROR. Je reconnais quelques têtes, entre autre Dirk Verbeuren qui est aussi le batteur de SOILWORK, ainsi que les deux guitaristes, présent dans LYZANXIA, que j'avais eu l'occasion de découvrir en novembre 2007, avec THE ARRS et DAGOBA à l'Elysée Montmartre. Il n'y a pas à dire, accompagné du très expressif Guillaume (MNEMIC), le groupe bénéficie d'un enthousiasme communicatif !
Grimaces, vannes qui fusent, et excellente ambiance, sans oublier une musique de qualité, il est clair que ONE-WAY MIRROR a fait un show remarqué. Ca blaste quand il faut tout en jouant sur le côté mélodique du chant presque exponentielle de Guillaume, sidérant de maîtrise. Quelques petits passages Heavy Metal bien sentis de la part de Guillaume (ou "pinces couilles" comme il le dira lui même) et on se dit qu'on reverra sans doute ONE-WAY MIRROR bientôt. Ils l'ont dit : "Le public de Paris est vachement plus réceptif que celui de Vezoul !", avec un sourire jusqu'aux oreilles. Ironique, certes, mais sincère quand à l'engouement total du public pour le groupe.
Encore trente minutes d'attente après un set de quarante-cinq. J'attend tranquillement, discutant avec les photographes sur le fait que le flash soit interdit ce soir. Une demande des artistes qui n'arrange pas tout le monde. On parle aussi de la pêche incroyable de ONE-WAY MIRROR ce soir.
Les lumières s'éteignent alors, laissant place à un sample élogieux annonçant l'arrivée de SOILWORK, accueilli comme il se doit par un tonnerre de joie de la part des fans. Speed arrive tout sourire pour débuter un set de haut vol, axé principalement sur le dernier album 'Sworn To A Great Divide', dont la chanson éponyme ouvre les festivités. Les suédois sont en grande forme, et font monter l'ambiance, encore que cela soit possible après le passage d'ANANTA et ONE-WAY MIRROR !
Suivront trois autres titres du dernier opus du groupe, ainsi que des grands classiques comme "Follow The Hollow", "Bastard Chain" ou "Chainheart Machine". Le rappel verra la conclusion d'un set varié ayant revisité toute la discographie du groupe, avec "Nerve".
Les musiciens ont tous été parfaits de maîtrise technique, Dirk Verbeuren étant encore une fois impérial derrière ses fûts, Speed ne faisant pas mentir son nom quand à son débit vocal, et les guitaristes jouant les solos et riffs à la perfection. Un set parfait d'un bout à l'autre donc, avec en plus une bonne humeur communicative, avec un chanteur n'hésitant pas à discuter avec le public, tout en jouant son rôle de frontman pour chauffer la salle. Mais avec une affiche pareille, était- ce vraiment nécessaire ?
Bravo aux artistes pour m'avoir fait passer une très bonne soirée et d'avoir réussi l'exploit de rammener autant de gens quand Slipknot jouait juste à côté le même soir. Bravo donc aussi aux fans pour s'être bougé et avoir mis un sacré bon bordel !