13 Septembre 2007
Nul doute que si je parle de la Scène Metal Suisse, les plus anciens citeront en premier lieu les précurseurs qu'ont été Celtic Frost et Coroner, qui ont laissé une marque indélébile jusqu'à nous, il faut bien l'avouer. Mais si je parle d'un style beaucoup plus précis, le Metal Indus par exemple, nul doute que tout le monde se tournera évidemment vers l'inamovible et inévitable Samael, mais aussi vers des groupes plus récents comme Sybreed. Désormais, on pourra y rajouter XICON, nouveau venu sur la scène Helvétique mais pas un inconnu pour autant puisque les membres du groupe avaient fait parler d'eux il y a quelques années à travers d'un autre combo, The Nightshade...
Une fois la galette insérée dans le lecteur, et dès les premières minutes de "Protoplastron" qui ouvre les hostilités, la circonspection n'est plus de mise. On a affaire ici à un Metal Indus sur-puissant dont les influences ne font aucune doute, notamment grâce à ces rythmiques d'une lourdeur impressionnante qui ne sont pas sans faire penser un certain Rammstein et un chant qui lui n'est pas sans rappeler à notre bon souvenir les suédois de Clawfinger... Il faut avouer que ça bastonne sans compassion aucune, les riffs presque thrash menant la danse, subjugués par une production certes froide mais absolument énorme ! Malgré tout, une bonne place est laissée aux synthés, qui permettent à XICON de varier et réchauffer l'ambiance de compos qui se veulent lourdes et froides, emmené par un chant il faut l'avouer un tantinet monocorde, à quelques exceptions près...
Certes la voix du chanteur est en parfaite adéquation avec le style emprunté ici, mais pourrait apparaître ennuyeuse après quelques titres aux non initiés. Certes il a une voix grave, agressive, mais trop monocorde pour garder l'auditeur attentif sur les 11 morceaux que compte 'Theogony', et c'est bien le seul point faible de nos p'tits suisses ! C'est d'autant plus dommage que Dave semble capable de varier ses talents vocaux comme il le prouve sur "Spit", "The Eye" ou encore "Pandora". Peut-être celui devrait-il s'inspirer de son compatriote Vorph de Samael ?
Il n'empêche que malgré cela, je dois bien avouer avoir accroché à ce premier album, bien plus puissant et rentre-dedans que la plupart des productions actuelles dites Indus, et qui augure du meilleur pour l'avenir du groupe. Alors bien sur, XICON aura des choses à revoir et à améliorer, mais soyons sur qu'il saura corriger ses faiblesses qui ne sont finalement que des erreurs de jeunesse, et s'imposer comme une valeur sure de la Scène Indus Européenne !