14 Septembre 2008
17 ans... Il aura fallu attendre 17 ans pour voir le plus grand groupe de Metal de tous les temps ressortir un album digne de son passé... Car il faut bien l'avouer, celui qui depuis 1983 a vendu plus de 100 millions de disques, est passé par ce qu'il faut bien appeler des errances, et que les temps furent difficiles pour les fans qui comme moi, ont grandi avec les sorties d'albums du groupe californien!
Je me souviens, étant un ado pré-pubère (si si je vous assure!) avoir des posters partout dans ma piaule à écouter sans arrêt les vinyles qui craquaient de 'Kill'Em'All' à '...And Justice For All', en contemplant mon 'Ride The Lightning' pochette verte dédicacé par un certain Cliff Burton en 1985, alors que je n'étais qu'un gamin de 14 ans... Souvenirs,souvenirs! (Voilà que je me mets à parler comme un vieux maintenant, ça s'arrange pas!)
Car si le groupe a connu l'estime aux Usa à partir de '...And Justice For All', n'oublions pas qu'avant cela, la fan-base se situait surtout en Europe, il n'y a qu'à regarder les vieux Hard-Rock Magazine de 1984/85 pour s'en convaincre. Puis le groupe a passé un échelon de plus en terme de respect et de notoriété en 1991 avec l'album éponyme que chacun nomme le 'Black Album', produit par le jusqu'au boutiste Bob Rock, qui va faire de nos Four Horsemen de véritables stars...
Mais la chute n'en fut que plus dure, comme qui dirait! Car ce qui a suivi n'est finalement que le résultat quasi-logique de ces groupes qui ont un succès planétaire et finissent par se prendre les pieds dans le tapis...
Et la bande à Hetfield & Ulrich n'a pas échappé à la règle, au grand désespoir de tous les fans, qui ont continué à acheter ces galettes douteuses qu'étaient 'Load', 'Re-Load' et autres 'Saint-Anger', en espérant peut-être trop de leurs idoles, ou n'était-ce simplement pas encore le moment, qui sait ?
Finalement, après être passé bien près du clash définitif, s'être séparé de Jason Newsted qui a plus ou moins servi de fusible, avoir accueilli Robert Trujillo en 2003,et sorti un 'Saint-Anger' contestable, METALLICA est bien de retour, et c'est bien l'essentiel,non?
Première chose, nos gars se sont (enfin!) séparés de Bob Rock, ce qui doit être la meilleure décision qu'ils aient prises, car si notre homme a permis au groupe de devenir intouchable, celui-ci est devenu quasiment un élément gênant, car plus en phase avec le Metal des années 2000. Et pour le remplacer au pied levé, qui de mieux que Rick Rubin (Slayer, Slipknot, System Of A Down...) pour redorer le blason d'un groupe qui en avait bien besoin ?
Comme un clin d'oeil à une résurrection, 'Death Magnetic' débute par un battement de coeur, ce qui n'est surement pas un choix anodin. Et quand les premières lignes de guitares Hetfieldiennes débarquent avec "That Was Just Your Life", le doute n'est plus permis, vite suivi par la cavalerie mené par Lars Ulrich, qui cette fois dispose d'un vrai son de batterie. On retrouve cette base rythmique, qui balaye tout sur son passage tel un rouleau-compresseur, ces breaks incessants et ces solos d'un Kirk Hammett qui semble s'en être donné à coeur joie, quel pied mes enfants!
Après un seul titre, on se dit que l'épisode 'Saint-Anger' n'a finalement pas été si négatif que ça, car il a sans doute permis à METALLICA de se remettre en question afin de créer cette galette que l'on a entre les mains... Car sans cela, je commence à penser qu'un titre comme "The End Of The Line" n'aurait sûrement pas vu le jour et avouons que ça aurait été bien dommage,non?
Car ce second morceau est l'exemple même dont on osait pas rêver jusque-là, car le groupe arrive à nous ressortir des plans sortis directement d'un certain '...And Justice For All', et ne me dites pas ne pas y avoir pensé après avoir écouté le riff d'introduction... Et que dire de ce "Broken,Beat & Scared", dont le riff principal me rappelle un certain "Enter Sandman" en plus roots et thrashy, et ou le chant de James Hetfield est absolument transcendant, avec ce refrain qui vous rentre dans le crâne au bout de 2 écoutes...
"The Day That Never Comes", premier single de l'album, se veut le pendant moderne de la power-ballade que METALLICA a su nous offrir par le passé avec des morceaux comme "Fade To Black" ou "One", qui commence de manière douce pour se terminer dans un final apocalyptique, et ce n'est rien de le dire!
Mais tout n'est pas spécialement parfait dans ce monde, et je dois avouer n'avoir pas spécialement accroché à certains morceaux, mais qui sait avec le temps, peut-être changerais-je d'avis? Car pour moi, "The Unforgiven III" avec son intro au piano et ses violons n'a pas grand-chose à faire ici, même si le chant tout en feeling de James et le final améliore un peu la chose. Et pour l'instrumental "Suicide & Redemption", je dirais que je le trouve un poil dispensable, car bien loin d'un "Call Of Ktulu" ou d'un "Orion"...
Mais comme vous le voyez, on ne va pas faire la fine bouche car qui n'aurait pas fantasmé sur un METALLICA capable de nous sortir des morceaux comme les jouissifs "All Nightmare Long" et "The Judas Kiss", l'acceptable "Cyanide" ou le très fun et rapide "My Apocalypse" qui clôt le disque, avec vous l'aurez tous remarqué, un clin d'oeil évident à 'Master Of Puppets' et '...And Justice For All', qui eux se terminaient avec les cultissimes "Damage Inc." & "Dyers Eve"...
The Gods Of Metal are fuckin' back!!!