11 Novembre 2008
NIGHTSHADE a le vent en poupe. Apparaissant dans les pages de magazines comme Rock One et Terrorizer, la jeune formation marque des points en popularité. Ayant visité avec une grande curiosité le site du groupe, j'ai donc voulu vérifier avec leur album si cet intérêt de la presse était justifié.Les jeunes groupes propulsés à la célébrité, ça ne donne pas que du bon... Mais vous savez ce que l'on dit : il y a toujours des exceptions pour confirmer la règle.
Pour un un groupe dont c'est ici la première réalisation, il est clair que NIGHTSHADE annonce franchement la couleur. Déjà par le nom de l'album : 'The Beginning of Eradication'. Sympa, ça va donc blaster sévère.
L'écoute de l'album d'ailleurs ne décevra pas, bien au contraire!
Classé rapidement dans le style Deathcore, qui regroupe des groupes qui ne se ressemblent pas tous, NIGHTSHADE se démarque sans difficulté de la masse. Si on excepte l'intro et l'outro au piano, il n'y a pas vraiment de place pour la légèreté ici. Totalement dans l'optique d'un Despise Icon ou de Dying Fetus, les français frappe là où ça fait mal.
D'une part l'album est assez court, et évite donc ainsi de s'égarer dans des ornements inutiles. Les seuls présents sont ces passages de piano magnifiques, à souligner , ouvrant et clôturant un bien bel album.
Avec des morceaux de deux à trois minutes, il est clair que le message est direct et brutal. Pourtant on note rapidement le talent des bretons pour placer des passages mélodiques et des refrains facilement mémorisables tout en ne tombant pas dans la facilité. Bon, tout simplement. Sur ce point, "Just for a bitch" est énorme. Y compris le break.
Pas un mauvais titre. Que dire par exemple de "Eradication goes sounded", lourde dans sa structure et dans sa sonorité, mais tellement entraînante de par ses breaks dévastateurs. Et cela est dû a un boulot incroyable des musiciens qui composent la formation bretonne.
Le chant est varié sans tomber dans l'alternance chant guttural/chant clair, qui je le concède m'énerve particulièrement, à quelques rares exceptions (comme The Old Dead Tree par exemple).
Epaulé au chant par le bassiste Jonathan, Willy fait un boulot détonnant.
Tour a tour puissant, grave, ou hurlé et halluciné (comme sur "Crowning of An Ugly Princess"), Willy laisse la concurrence du milieu musical auquel NIGHTSHADE est apparenté, sonnée. Il est clair que sur scène, Willy doit en imposer...Tout comme le batteur Maxime et les guitaristes. Des riffs ravageurs, une section rythmique qui envoie le boulet, et un aspect technique qui ne passe pas inaperçu. Moi qui suis guitariste, je reste bluffé par une telle maîtrise, dans les solos et les riffs complexes des gratteux (particulièrement sur "8mm" et "Encephale Saturated").
Dont acte : une baffe que je n'avais pas prise depuis...le dernier Ministry et le dernier Krisiun. Ca fait un petit moment quand même ! Tellement heureux et reconnaissant que votre serviteur va bientôt en faire l'interview, de nos talentueux bretons de NIGHTSHADE !
A suivre !