1 Août 2006
Mais que se passe-t-il en France depuis quelques temps, dites-moi ? Alors qu'on doit remporter la palme du public le moins Rock ( je n'ose même pas parler de Metal ) de tout l'Europe, jamais on n’a vu dans notre beau pays autant de groupes Metalliques aussi bons que maintenant. Et quelque chose me dit que ce n'est pas prêt de s'arrêter, et c'est tant mieux pour nous !
Et ce n'est pas avec ce premier album de MYLIDIAN que vous risquez d'être déçu. Classé dans ce qu'on appelle le Metal Symphonique, style qui commence à être plus que sclérosé, le groupe n'a peur de rien en se lançant à corps perdus dans ce qui n'est que le premier volet d'une trilogie, tirée d'un jeu de rôles à sortir sous peu. Décrypter la musique de MYLIDIAN en quelques lignes relève de presque l'impossible, tellement sa musique semble dense et sans limite... Mais bon, comment décrire le style MYLIDIAN ?
Que vous soyez fans de THERION, DIMMU BORGIR, MISANTHROPE ou encore GAMMA RAY ( si, si, j'insiste ! ), vous y trouverez votre compte, car c'est bien ça le truc sur ce disque. Le groupe a su assimiler ses influences et se les accaparer, pour en faire son propre style. Car à l'écoute des passages Heavy de "Prisoner Of My Dreams", je n'ai pu m'empêcher de penser à Kaï Hansen, pour ensuite penser à THERION sur les passages symphoniques...Prenons un autre exemple avec "The Cursed Son", morceau emblématique en 3 parties qui dépassent largement les 9 minutes, et qui montre la maîtrise du groupe à passer d'un style à l'autre avec un brio assez bluffant. Ça commence comme un morceau de DIMMU BORGIR, avec la voix black de rigueur, pour partir sur un passage purement Heavy avant un pont symphonique et la voix soprano de toute beauté, qui donne toute sa splendeur au morceau, avant de repartir sur un passage purement Death/Black, accompagné par un chœur symphonique qui en fait un je ne sais quoi de grandiloquent...
Mais bon, tout cela ne serait rien sans une production à la hauteur des ambitions, car combien de groupes se sont cassés les dents sur de tels projets, sans avoir les moyens de le réaliser. Ce ne sera pas le cas ici, car je ne connais pas les moyens qu'ils se sont donnés, mais la production est totalement bluffante, et surtout énorme. Finalement, comme il faut bien lui trouver quelque chose à dire, je trouve que ce disque n'a qu'UN seul défaut, il est trop court ! Mais n'est-ce pas à ça que l'on reconnaît les grands disques ?