NOVEMBERS DOOM: The Novella Reservoir (2007) [Doom/Death]

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Le Doom-Metal... Un style musical qui doit forcément beaucoup au géniteur du Heavy-Metal lui-même, l'inévitable Black Sabbath. Malgré tout, et bien que ce ne soit que mon avis, le genre doit énormément à un groupe suédois qui va bouleverser la donne, un certain Candlemass... Meme si de nos jours, le genre se veut plutôt ultra-dépressif avec des riffs lourds et ralentis à l'extrême, couverts le plus souvent par une voix gutturale, ou les groupes, à l'image du Black-Metal, ne font que se copier les uns sur les autres. Malgré tout, certains semblent se souvenir d'un passé ou le Doom possédait une énergie certaine, qui composait avec cette lenteur inhérente au style...

J'en arrive donc à mon coup de cœur du moment, découvert au hasard des écoutes sur ces fameux MySpace, qui ne sont finalement que les remplaçants de ces fameuses bornes d'écoute que l'on peut trouver dans les Fnac et autres Gibert-Joseph... Bien que n'ayant jamais entendu de lui jusque-là, NOVEMBERS DOOM n'est pas un débutant dans le genre qui est le sien, puisque le groupe existe depuis 1989, et son premier album 'Amid Its Hallowed Mirth' est sorti en 1995. Oeuvrant dans un Doom/Death-Metal classieux, voici nos ricains revenir avec 'The Novella Reservoir', qui ne devrait pas vous laisser indifférent, car on a affaire là à une pièce maîtresse de la fusion des deux styles cités plus haut...

C'est avec un "Rain" imposant de lourdeur que débute le disque, emmené par la voix profonde et gutturale de Paul Kuhr, qui sied à merveille à l'ambiance du morceau. On sent de suite les influences Death-Metal du combo, notamment dans ces riffs à la fois lourds et finalement plutôt rapide, mais qui ne sont pas et c'est là le dilemne sans rappeler ce que pouvait donner Candlemass dans ces meilleures heures... "The Novella Reservoir" est quant à lui, plus lent, plus structuré, avec notamment un chanteur qui pousse ses vocalises dans les abysses, contre-balancé par un chant clair, fort bien vu sur le refrain. Et c'est là que l'on se met à penser, avec ces arrangements sublimes et ces passages acoustiques inspirés, à un autre grand nom, Opeth ! Et la comparaison ne s'arrête pas là, car avec le rapide et thrashisant "Drown The Island Mere", le doute n'est plus possible. Qui pourrait ne pas penser au groupe de Mikael Akerfeldt, passé dans l'art d'imposer des ambiances progressives dans un style, le Death-Metal, qui finalement ne s'y prêtait pas tant que ça.

"Twilight Innocence", ballade acoustique épurée et sublime, permet à Kuhr de montrer toute l'étendue de ses talents, ou celui-ci en impose avec cette voix claire, avant que les choses sérieuses ne reprennent avec "The Voice Of Failure" et "They Were Left To die", morceaux emblématique du style pratiqué par le combo ricain, ou des plans purement Death copulent avec ces rythmiques Doom typiques, toujours agrémentés de passages limites progs avant ce "Dominate The Human Strain", rapide et heavy à souhait qui devrait ravir les amateurs de Death... L'album se termine sur le sublime "Leaving This", qui va au long de ses 7 minutes, nous montrer tout l'étendue des talents d'un groupe qui impose un Doom atmosphérique classieux, aux multiples ambiances, aussi bien acoustiques que vocales, qui devrait ravir les amateurs...

 

Finalement, malgré tout le bien que je pense de ce groupe, on ne peut nier que celui-ci a quand même le cul entre 2 chaises, voire plus... A la fois Doom, Death et atmo, la musique parfaitement jouée sur cet album risque de ne pas savoir qui vraiment attirer, car NOVEMBERS DOOM ne fait véritablement aucun des 3 styles cités plus haut, préférant piocher le meilleur dans chacun. Malgré les qualités indiscutables de ce 'The Novella Reservoir', les fans de Metal extrême des styles cités plus haut pourraient vouloir le bouder rien que pour ça, ce qui serait bien dommage !

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