BONFIRE: Fireworks (1987) [Hard-Rock]

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20 ans déjà, serais-je tenté de dire en commençant cette chronique d'hier qu'est ce 'Fireworks', sans nul doute l'album le plus réussi, mais aussi le plus commercial de la carrière des allemands de BONFIRE. Alors forcément, ceux qui l'écouteront avec une oreille d'aujourd'hui trouveront ce Metal aux refrains sucrés daté, mais pour vraiment le comprendre il faut revenir dans le contexte de l'époque, et là c'est une certitude, les choses paraîtront inévitablement différentes !

1987, un sacré millésime pour le petit monde du Metal, personne ne peut le nier, car on a eu cette année-là des sorties d'albums qui restent encore dans bien des mémoires. On pense de suite à David Coverdale et son Whitesnake, renaissant de ses cendres et méconnaissable avec cet album de folie qui portait le nom de cette année mémorable, mais aussi le retour de l'enfer d'un Aerosmith qui retrouvait ses sensations avec un 'Permanent Vacation' lumineux. A coté de ça, on a vu arriver ce qui allait devenir la sensation avec 2 albums certes totalement différents, mais qui allaient faire plus ou moins la loi dans les 2 ans à venir... Tout d'abord le retour des anglais de Def Leppard avec un 'Hysteria', qui arrivait à point nommé pour faire taire toutes les rumeurs, vite rejoint par un inconnu qui allait bouleverser à jamais le petit monde du Metal, vous ne voyez de qui je veux parler ? Et si je vous cite "It's So Easy" ou "Paradise City", je suis sûr que vous y verrez plus clair, non ? Car oui, c'est bien en cette année que sort la bombe à retardement que va devenir 'Appetite For Destruction' des Gun's'N'Roses...

Nous sommes donc dans la deuxième moitié des 80's, et même si on note une évolution avec cette scène de la Bay-Area qui commence à faire parler d'elle avec ces jeunes loups que sont encore Metallica, Slayer ou encore Megadeth, c'est bien encore le glam-rock et le hair-metal made in Hollywood qui tient encore le haut du pavé avec les Motley Crue, Twisted Sister et autres Ratt. C'est dans ce contexte ou Bon Jovi faisait encore de la bonne zique, que débarquent nos teutons de BONFIRE, qui décident de taper fort avec un album enfanté à Los Angeles, par le gourou de l'époque, Michael Wagener, qui va faire des merveilles une fois de plus !

 On se retrouve donc avec un hard-rock américanisé et donc très propre, et qui s'éloigne un peu plus de cette image de descendant naturel de Scorpions qui collait au groupe depuis ses débuts. A la première écoute, ce qui saute à la gueule de l'auditeur, c'est bien évidemment ces morceaux de haute tenue qui vont permettre à BONFIRE de se faire une place au soleil, car comment ne pas reconnaître le talent avec des compos variées comme les énergiques "Ready 4 Action", "Champion" ou encore "Rock Me Now", emmené par la voix d'un Claus Lessmann, qui varie les plaisirs et atteint ici son meilleur niveau, sans doute possible. A côté de ça, on a des titres beaucoup plus mélodiques et calibrés pour MTV comme "Sleeping All Alone", "Don't Get Me Wrong" ou encore "Fantasy", sans oublier la ballade inévitable avec un "Give It A Try", bien en phase avec l'époque !

 

Alors certes, on peut trouver que ce 'Fireworks' a bien vieilli en 2 décennies, mais malgré tout il lui reste un charme certain, notamment parce que le groupe a favorisé les guitares par rapport aux claviers, avec un mixage d'un Michael Wagener qui a su tirer le meilleur parti de chacun, notamment sur cette base rythmique finalement assez lourde et ces solos de Hans Ziller, qui sont encore aujourd'hui loin d'être ridicule. D'ailleurs combien d'albums du genre sortis la même année sont-ils encore aujourd'hui écoutables sans paraître has-been ?

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