SYMPHONY X: Paradise Lost (2007) [ Heavy Progressif & Néo-Classique]

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 Allez savoir pourquoi, mais le Metal progressif et néo-classique a toujours eu le don de me faire fuir, peut-être est-ce dû au fait que je n'ai jamais vraiment accroché aux maîtres que sont Dream Theater et autres Yngwie Malmsteen. Pourtant, parfois il ne faudrait pas grand chose pour me faire changer d'avis... L'exemple le plus probant étant les frenchies d'Adagio, qui l'an passé avec leur 3e album 'Dominate', m'avaient fait complètement changé d'avis à leur sujet en incorporant dans leur Metal néo-classique des influences bien plus extrêmes venant du Death et du black... Si je parle de ça, c'est qu'il risque de se passer la même chose ici avec ce nouvel opus de SYMPHONY X, groupe certes très talentueux mais qui ne m'a jamais intéressé plus que cela. J'avais bien évidemment jeté une oreille rapide sur leurs précédentes oeuvres ( 'The Odyssey' et autres 'V'...), mais n'en déplaise aux fans ça ne m'avait pas laissé de souvenirs impérissables.

Nous voici donc avec ce 'Paradise Lost' arrivé au stade du septième album studio, et celui-ci risque de marquer un virage beaucoup plus agressif dans la carrière du combo de néo-prog ricain. L'artwork de ce nouvel opus se veut d'ailleurs à l'image des compositions qui le parsème, à savoir un style beaucoup plus heavy et sombre que par le passé, d'ou le rapprochement avec la dernière oeuvre du groupe de Stephan Forte...

 

C'est donc avec l'intro symphonique et classieuse "Oculus Ex Inferni" que débutent les hostilités, avant que les choses sérieuses ne commencent vraiment avec un "Set The World On Fire" ou on reconnaît à peine un groupe qui a durci sa musique comme jamais, à tel point que le fan risque d'en être fortement perturbé ! Rythmiques thrashisantes, double-pédale pied au plancher, et ce chant rauque d'un Russel Allen qui est en parfaite osmose avec la nouvelle direction musicale du combo. Mais que les habitués se rassurent, Michael Romeo nous offre toujours des lignes de guitares et des solos dignes du passé, ou on reconnaît ses influences néo-classiques à la première écoute comme sur l'intro de l'énorme "Domination", ou le chant rugueux du vocaliste fait merveille, qui n'est pas sans rappeler un certain Jorn Lande...
Autre nouveauté, les morceaux bien que toujours alambiqués de plans toujours aussi techniques, se veulent plus concis, moins longs qu'à l'accoutumée, puisque c'est "Revelation" qui clôt le disque avec un peu plus de 9 minutes. Il ne fait aucun doute que SYMPHONY X a décidé ici d'aller à l'essentiel, tout en prenant soin de ne pas trop choquer sa fan-base, ce qui n'est peut-être pas gagné pour autant !
Il est clair que le disciple de Metal prog et néo-classique de base risque de se sentir lésé par ce 'Paradise Lost', qui comporte certes son lot de passages progressifs mais de manière plus concise que par le passé, ce qui est plutôt un bon point, à mon simple avis. Michael Romeo a d'ailleurs réussi son pari avec un mélange équilibré entre titres rapides et heavy ( "Serpent's Kiss", "Eve Of Seduction" ou encore "The Walls Of Babylon") et power-ballades classieuses ( "Paradise Lost", "The Sacrifice"), ou Russel Allen y est plus brillant que jamais !

 

Alors certes, ce nouvel album risque sûrement de diviser la communauté SYMPHONY X, mais peut-être simplement que le groupe voulait évoluer vers quelque chose de nouveau, et par la même occasion intéresser un public plus large... ce qui n'est pas loin d'etre gagné !

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N
Un bon album qui me reconcilie un peu avec le prog (mais vraiment un peu)
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