22 Janvier 2008
BENIGHTED, groupe de Death-Metal Français fondé en 1998 est désormais une figure incontournable de notre scène la plus violente. Plus connu depuis la naissance de son troisième album 'Insane Cephalic Production' (2003) suivi de 'Identisick' (2006), ainsi que de son passage qui ne laissa personne indifférent au VS Fest 2, festival Parisien regroupant les petits favoris de la scène brutale Française.
C'est en Octobre 2007 que nous revient BENIGHTED avec un tout nouveau album, 'Icon', qui aborde une fois de plus le thème des maladies mentales et de la folie dans ses lyrics. Influence principale du groupe, qui nous vient d'ailleurs de Julien (chant) travaillant comme infirmier dans un hôpital psychiatrique...
L'album retrace la vie du personnage central, dont certains titres parlent des évènements douloureux de la petite enfance ("Forsaken", "Grind Wit"…) qui l’ont poussé dans la construction de sa maladie, d’autres de son ressenti par rapport aux émotions, la colère, la peur, les idées délirantes, hallucinations et autres conversations qu’il a avec son reflet dans son miroir. Concept assez intéressant et innovateur qui fait, en partie, le charme du groupe.
Rentrons dans le vif du sujet : la brutalité de 'Icon'. Julien nous offre une voix toujours aussi "rentre dedans" et puissante, allant d'un chant hurlé à des growls et autres groinks proprement hallucinants. Quant à la batterie, Kevin possède un jeu rapide et varié, impressionnant pour un jeune batteur de 19 ans. Les guitaristes Olivier et Liem jouent de façon à s'accorder avec la basse notamment dans "Grind Wit", ce qui donne un groove plutôt bien réussi. Personnellement, j'ai eu un coup de coeur pour le riff du titre "Icon".
Une ambiance lourde règne tout au long de l'album, ce qui amplifie d'avantage l'impact de la musique déjà oppressante de BENIGHTED. Le groupe grimpe les échelons doucement mais sûrement, et chose sûre, il n'aura rien a envier aux groupes phares du Death-Metal tel que Cannibal Corpse, voire des groupes plus proches de son approche Brutal-Death/Grind de la chose, comme les belges de Aborted, auquel on ne peut s'empêcher de penser ici.
Quant à l'artwork, c'est Phlegeton qui s'en charge (Mortician, Kronos), et je dois bien avouer ne pas être une grande fan de ses pochettes (surtout celles de Mortician), mais là je suis assez mitigée entre le trop simple et l'efficace : on y aperçoit un homme (représentant le personnage principal de l'album, c'est du moins le plus probable) au milieu d'on ne sait oû, la tête vers le haut. Ce dont je suis certaine, c'est que l'artwork des précédents albums de BENIGHTED me touchait plus que ça.
Vous l'aurez donc compris, BENIGHTED donne un nouveau coup de bistouri au public amateur de gros son.On en redemande presque, alors vivement le prochain patient !