7 Avril 2008
Ceux qui ont parcouru les pages ou qui suivent le site depuis un moment connaissent forcemment HERRSCHAFT, groupe de Cyber-Metal parisien, qui m'avait gravement impressionné avec leur MCD 'Architects Of Humanicide', que j'avais chroniqué il y a un peu plus d'un an... Depuis le groupe a continué son bonhomme de chemin, en trouvant notamment un deal avec le label italien Code666 (Atrox, Aborym, Wormfood...) et se remettre au travail pour nous offrir un véritable album digne de ce nom !
A l'image de cette pochette froide et glaciale (mais néanmoins sublime !), la musique de nos parisiens se veut toujours sans concession aucune, avec ce concept de l'apocalypse (toujours très influencé par le roman 'Ravages' de René Barjavel) qui sied si bien à ce mélange de samples électro, de riffs incisifs et de ce chant unique plus proche d'un Black-Metal sans concession que du style emprunté habituellement dans l'électro-Metal... Personnellement, en ce début 2008, après les déceptions de certains ténors (Soilwork, Bullet For My Valentine et peut-être le prochain In Flames...), qu'est-ce que ça fait du bien de se retrouver avec un album de la trempe de ce 'Tesla', qui m'a véritablement scotché et ce dès la première écoute!
Si les pays nordiques possèdent The Covenant, Black Comedy et autres Deathstars, que la Suisse a des valeurs sures avec Samael et Sybreed et que l'Allemagne possède son monumental Rammstein, il manquait en France un groupe qui puisse représenter cette mouvance ou musiques synthétiques et métalliques se confondent pour former ces styles que l'on nomme aussi bien Indus/Electro ou bien Cyber-Metal.
Car oui j'ose le dire, aucun groupe dans l'hexagone n'arrive à la cheville d' HERRSCHAFT. Certes, tout un tas de groupes s'est engouffré dans la mouvance électro-machin, mais la plupart se sont sont empêtrés dans un style ou les samples ne sont qu'un ajout sans intéret, comme pour masquer leur manque de créativité, meme si certains sont finalement plutot doués et sortent du lot (The CNK ou encore Interria)...
Donc comme je le disais plus tôt, on a enfin avec HERRSCHAFT un groupe digne de ce nom, et je défie quiconque penser le contraire après avoir écouté ce premier album. Une chose est sure cependant, le groupe a énormément évolué en 2 ans depuis la sortie de son MCD, à tel point qu'on en est soufflé, autant d'ailleurs par la qualité des compos que par la production gargantuesque du disque. Si des morceaux comme "Valliant" & "Human Soul" rappellent la première oeuvre du groupe, on est carrément surpris par les risques pris par le groupe sur des morceaux plus "légers" comme "I Am The One" (le hit-single parfait !) qui nous assomme avec son beat techno voire pratiquement Dance-Floor, ou cet "Apocalypse Child" ou MX nous surprend en tentant l'aventure avec un chant clair surprenant dans le refrain, assez déstabilisant quand on connait le groupe mais néanmoins excellent ! San oublier ce "Tesla", qui apporte un côté gothique certain avec la voix cristalline de Sarah de The Outburst, venue ici filer un coup de main à ses potes ! (Zoé étant également le bassiste du groupe de la belle...)
Alors que 'Architects Of Humanicide' possédait des compos assez linéaires, le groupe a décidé de retourner les choses avec 'Tesla', qui propose des titres très variés, choix plus subtil qu'il n'y paraît puisqu'il évite l'ennui, car les 11 titres (...+1 bonus-track si vous laissez le cd tourner jusqu'à la fin...) ont chacun une personnalité propre et confèrent à ce premier album un charme indiscutable. D'ailleurs n'allez pas croire qu' HERRSCHAFT a fini par mettre de l'eau dans son breuvage, car ce n'est vraiment pas le cas, celui-ci s'est seulement trouvé un style bien à lui, avec ce Metal hybride ou les samples et les guitares n'ont jamais fait si bon ménage, et ou la voix hargneuse et blackisante de MX fait et continuera de faire la différence avec tous les autres combos du genre. Pour les réticents, jetez donc une oreille attentive sur des brulots comme "Under Perfect Control" ou bien "The Defenders" pour vous en convaincre...
Je m'avance peut-être quelque peu, mais c'est évident qu'on a là l'un des meilleurs disques de l'année 2008 tous styles confondus, mais ça n'engage que moi !