25 Mars 2007
3 ans se sont écoulés de puis la sortie de ce cinquième album des Finlandais... Et comment ne pas revenir dessus ? Alors que l'on sait pas ce que va nous proposer Tuomas Holopainen d'ici peu, avec la remplaçante de Tarja Turunen, revenons donc sur ce 'Once', que je considère comme un véritable chef d'œuvre, à mettre au même niveau qu'un certain 'Oceanborn', qui reste pour la majeure partie des fans le meilleur album de la discographie du groupe...
Première chose que l'on remarque, c'est qu'outre un packaging soigné, NIGHTWISH est devenu une grosse machine, sous la houlette de Nuclear Blast, et peut donc voir les choses en grand ! C'est notamment flagrant lorsqu'on a suivi le groupe depuis ses débuts, et on pouvait se poser des questions... Car combien de groupes sont tombés dans le panneau, pour au final nous proposer des disques assez bancals une fois arrivés au sommet... Mais fort heureusement, ce ne sera pas le cas, et ce sera même l'inverse, car nos Finlandais vont profiter de leur statut pour nous offrir sans nul doute l'album le plus classieux et le plus abouti de toute leur carrière.
Ça commence d'ailleurs de manière plutôt pêchu, avec le très enlevé "Dark Chest Of Wonders", qui va dès les premières notes, remettre les pendules à l'heure, et ainsi prouver aux détracteurs que NIGHTWISH n'a pas épuisé toutes ces ressources... Mais le plus, et on le sent dès ce premier morceau, c'est le coup de génie de Tuomas d'avoir pu débaucher le génialissime John Williams, chef d'orchestre géniteur des BO de Star Wars et autres Indiana Jones, qui va transcender la plupart des morceaux de cet album !
Puis débarque "I Wish I Had An Angel", single inévitable qui signe le duo parfait entre Tarja & Marco, qui a dû surprendre bien son monde avec cette rythmique presque Indus (voire technoïde, d'ailleurs), et le morceau permettra notamment au groupe de se faire connaître en dehors des frontières du Metal... "Nemo", power-ballade qui permet à la belle de montrer à tous qu'elle reste la reine du Metal Symphonique, permet donc d'y apprécier des arrangements sublimes, notamment le travail de l'orchestre de John Williams, et le talent de composition d' Holopainen, qui a pu exploser avec les moyens mis à sa disposition ici.
"Planet Hell" est quant à lui l'exemple parfait de ce NIGHTWISH qui sait se renouveler, avec un morceau aux ambiances sombres, qui permet un second duo entre Tarja & Marco sur un tempo Heavy, avant ce "Creek's Mary Blood", morceau épique qui annonce l'arrivée d'un invité inattendu, l'indien Mohawk John Two-Hawks, qui va donner une autre dimension à ce titre, et on comprend alors pourquoi le claviériste Finlandais a tant voulu du chef d'orchestre anglais pour le soutenir, car sans lui celui-ci n'aurait pas eu cette grandiloquence... "The Siren", "Dead Gardens" et "Romanticide", quant à eux, sont à l'image de ce NIGHTWISH retrouvé, qui avait un peu perdu de sa superbe sur l'album précédent, permettent d'offrir à l'auditeur des morceaux d'un Heavy Symphonique classieux qui offrent la part belle aux vocalises de Tarja & Marco, qui restent 2 chanteurs d'exception, mais aussi aux parties instrumentales léchées, qui font largement la différence avec les autres groupes du même genre...
Mais tout cela ne serait rien sans ce morceau de bravoure qu'est "Ghost Love Score", avec ses 10 minutes, et qui résume à lui seul 'Once'... Tuomas Holopainen avait annoncé que ce serait le summum de l'album, et on peut dire qu'il n'avait pas menti, le bougre ! Car ici, tout est réuni pour faire le morceau Symphonique absolu. La voix de Tarja Turunen qui n'a jamais été aussi fluide et bien employée, les ambiances instrumentales sublimes jusqu'au sommet qu'est le passage Symphonique qui monte crescendo (merci au talent de John Williams), et vous file des frissons jusqu'à la note finale !
L'album se termine assez calmement sur 2 morceaux de choix, notamment une ballade, "Kuolema Tekee Taiteilijan" qui permet au groupe de retrouver ses origines avec des lyrics uniquement en Finnois, ainsi qu'un "Higher Than Hope" qui, avec son long passage à la guitare acoustique n'est pas sans nous rappeler un certain 'Angels Fall First', premier album du groupe, sorti en 1996...